Experts en économie, investisseurs, formateurs interpellent les pouvoirs publics pour accélérer l’ouverture de l’économie algérienne qui constitue une solution clé aux multiples défis auxquels fait face l’Algérie dans un contexte mondial de l’après Covid.
Sortir de la politique économique dépendante du prix du baril de pétrole, incombe aux pouvoirs publics de revoir son modèle pour retrouver les équilibres d’avant 2014, est l’avis de nombreux experts; aussi, créer une économie orientée pour l’autosuffisance et voire exporter en substitution au tout import, établir une connexion, avec le monde en renforçant sa compétitivité sont les recommandations urgentes à entreprendre. Pour se faire, il est de l’aveu des ces spécialistes et des acteurs qu’un développement et une ouverture totale soit opérée rapidement dans tous les secteurs sans exclusif.
Du côté des acteurs de l’économie réelle chacun est aux aguets d’une quelconque décision, presque prêts, tout un chacun dans son domaine de compétence et attendent impatiemment une ouverture réelle et totale à tous les secteurs sans exception, à l’instar, du secteur de l’aviation qui est un marché prometteur, mais fermé, pour l’instant, selon Samy Haouam, directeur de l’institut IFAP, qui a anticipé l’ouverture du marché en lançant son institut de Formation aéronautique et de pilotage depuis 2017, avec un riche programme de formations aux multiples métiers de l’aviation au sol, de l’air du transport d’affaire , de marchandise et voir sportif (activité de parc drones), etc.
Pour répondre à notre question, du pourquoi s’être lancer dans segment de marché, qui n’est pas encore libéralisé, Mr Samy Haouam répond sans détour, avec enthousiasme et engagement » qu’il faut former d’abord et davantage pour se préparer, à l’ouverture du marché de l’aérien, qui risque de retrouver ses niveaux de croissance d’avant 2019 d’ici 2023″. Poursuivant, «nous avons anticipé certes, mais c’ est pour éviter d’importer du personnel qualifié dont dispose, notre institut, qui est Agrée par la Direction de l’ Aviation Civile et de la Météorologie « DACM » Algérienne». Mais malheureusement et manque de pot les différents événements qui se succèdent depuis 2019, et notamment ceux de 2020 et 2021 ont quelque peu, entravé la propulsion de presque de nombreux secteurs.
Mû par une mission noble de transmission du savoir que lucrative, notre interlocuteur, indique qu’il se fixe comme objectif premier, l’amélioration de la ressource humaine, qui cadre avec les objectifs stratégique 2020-2030 de l’OACI. Pour lui, il est temps de préparer la nouvelle génération des professionnels de l’aviation dans le cadre du programme NGAP.
L’IFAP, soutient-il, est née pour accompagner ce développement mondial et le transposer au niveau national avec des compétences locales.
Cependant il formule un inconvénient majeur qui peut faire entrave au lancement, se situant au niveau de la base des textes réglementaires algériens, qui pour l’instant ne développe pas certain agreement.
Il met d’emblée en exergue la mission de l’IFAP, qui s’est inscrit plus dans une démarche non lucrative en participant à la vulgarisation des métiers de l’aéronautique et explique, aux parties prenantes notamment (les pouvoirs publics), que s’intéresser uniquement au secteur de transport implique affaiblir d’autres métiers de la aviations; et rappelle, argument à l’appui, que dans le monde la richesse est plus générée par l’aviation amateur que par le transport.
Une vingtaine de formation disponible à l’IFAP reconnue par l’OACI mais en attente d’homologation en AlgérieC’est dans les locaux de son institut, sis sur les hauteurs d’Alger, dans la commune de Cheraga, pouvant accueillir, jusqu’à 12 places pédagogiques par classe, doté d’un simulateurs d’avion bi-moteurs,installé dans une chambre noir hermétique, que L’Ifap propose différentes formations liées aux multiples métiers de l’aviation, au sol, du pilotage privé, pilote de drone , pilote Ulm du transport d’affaire, de marchandise, voire sportif et loisir (activités de parc du télépilotage des drones, acrobatie, vol en montgolfière). Toutes reconnues par les autorités ‘international de l’aviation, à savoir l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
Samy Haouam en sa qualité de directeur de l’institut et Nordine Koibichi, en tant responsable pédagogique, partagent le même rêve et passion d’aviateur, qui selon eux, est celui de tout enfant, qu’ils ont été et ont pu réalisé. Aujourd’hui mus par l’idéal d’offrir cette opportunité à travers l’Ifap à tous les jeunes de concrétiser ce rêve de devenir aviateur.
Samy Haouam soutient que les métiers de l’aviation sont fort nombreux auxquels se sont ajoutés d’autres avec l’avènement des drones à usage amateurs ou professionnels. La profession par exemple, cite t-il, de pilote de drone intervient dans de nombreux secteurs : l’agriculture, le tourisme, le bâtiment, l’ingénierie, la surveillance ou encore l’audiovisuel, ce qui ouvre la voix à de nouvelles offres d emploi. Pour bien accomplir ce genre de mission cela nécessite une formation et des compétences, précise t-il. Poursuivant, l’IFAP propose, des formations reconnues, mais en attente d’une homologation en Algérie. C’est en cette raison qu’il n’y a pas beaucoup de candidat, qui se bouscule, au portillon de l’institut. Il se désole de ce retard qu’on accuse, à mettre en place le cadre juridique, à ces formations et libéré ce marché, qu’on risque d’importer si la demande des secteurs d’application est relancée, alerte t-il, sur le caractère urgent, à l’endroit des pouvoirs publics de en mettre en place les mesures juridiques nécessaires.
Pour sa part Nordine Koibich, en qualité formateur et responsable des formations, ayant participé à cet entrevue, il soutient que « s’initier aux métiers nouveaux de l’aviation, c’est avant tout procurer du bonheur; de voir du ciel les parcs nationaux, à l’instar de Djanet, des villes du sud comme Ghardaia ou les plus belles cotes algériennes est possible et vaut la chandelle, grâce à l’acquisition des ultra léger motorisé (Ulm) au Hydo-Ulm ». » Des engins volants, valorisant le secteur du tourisme et pouvant être une source de diversification de création des activités aux jeunes et de facto de l’économie algérienne soutient avec firme conviction », notre interlocuteur. Au delà de l’activité touristique, il rappelle, à l’endroit des pouvoirs publics, la nécessité de former pour accompagner le développement sectoriel relative aux nouvelles orientations économique du pays, par l’utilisations des drones équipés de logiciels pour contrôler les grandes cultures dans le secteur par exemple agricole ou dans le Btp, afin d’accorder d’avantage d’intérêt au développement tous ces nouveaux métiers de l’aviation, le plutôt possible pour ne pas rester en marge du développement mondial. A cet effet, il souligne , que les spécialistes au niveau monde, préconisent de former 60 000 télépilotes d’ici 2028. Des métiers, poursuit-il, qui se démocratisent et doivent trouver leur prolongement en Algérie au vu des besoins d’un pays dit-on continent.
Le marché de l’aviation en Algérie
Pour rappel, le marché de l’aviation se résume au transport aérien de passagers, suivant plusieurs segments à savoir le segment domestique qui est libéralisé suite à la loi 98-06 du 27 juin 1998 qui avait suscité l’entrée de nouveaux opérateurs qui par la suite ont disparu. Le second est le segment international, qui ouvert, même si pour l’heure est dominé par la compagnie nationale Air Algérie et d’autres compagnies internationales qui opèrent dans le cadre d’accords de partage des capacités sur les marches.
Face à cela, l’offre du secteur reste limitée devant le large domaine de l’aviation, malgré la disponibilité des infrastructures disponibles aux normes internationales indiquent certains experts, qui est aussi de l’avis, de Samy Haouam, qui s’est inscrit au registre de la redynamisation du secteur de l’aviation, estime t-il, vital à plusieurs secteurs de l’économie et du loisir et pas que du transport de personnes, en lançant tout un programme de formation pour rehausser le niveau des prestations mais d’ouvrir d’autres brèches en diversifiant aux nouveaux moyens de transports, à l’instar du transport des personnes ou du fret par drones, engins qui connait par ailleurs, une utilisation croissante, dans le domaine de l’agriculture, du pharmaceutiques, du tourisme et tant d’autres pour ne citer l’essentiel au besoin vital. L’Algérie doit diversifier les sources de croissance et d’exportation, le secteur de l’aérien, selon notre interlocuteur, est un candidat par excellence, ce qui implique l’urgence d’ouvrir ce secteur sans hésitation pour être au diapason de ceux qui se fait à l’internationale.
Karima A.