Le cabinet Finabi Conseil dirigé par l’économiste Chabane Assad a publié hier sur son réseau In, une analyse consacré au secteur financier. En effet il nous nous livre un classement des établissements financiers du secteur bancaire en Algérie de 2018 à 2020.
Il classe les banques du secteur selon leur rentabilité dans un tableau comparatif durant les 3 dernières années.
A la première lecture des états (lire tableau ci dessous), le premier constat global fait par l’auteur de l’analyse, à savoir, Chabane Assad, fondateur du Cabinet, indique d’emblée que «la rentabilité financière du secteur a connu une baisse de 6% entre 2018 et 2019 passant de 16% à 10%.

Elle est restée figée en 2020 (à hauteur de 10%)». Explicite, l’analyste financier précise que l’impact de l’année 2019 sur le secteur bancaire «a été plus significatif que la crise sanitaire de 2020.
L’état 2020 indique que les banques islamiques raflent a mise des banques les plus rentables. Dans le top 10 une seule banque Algérienne figure dans ce classement.
Les capitaux propres du secteur ont été en 2018 de 1.478 milliards de Dinars et le résultat consolidé de 236 milliards de DA». Ce dernier, précise-t-il, « a baissé de 76 milliards de DA en 2019 (- 32%) et a augmenté à peine de 3 milliards de DA en 2020 (+2%)». Les capitaux propres du secteur ont été, eux, de 1.537 milliards en 2019 et 1.648 milliards en 2020. La raison principale de cette érosion de la rentabilité en 2019 est, selon M. Assad, «l’augmentation du coût du risque bancaire surtout pour le secteur bancaire public». Par contre, la crise sanitaire «n’a pas altéré la rentabilité du secteur et le coût du risque bancaire a été maîtrisé». Plus loin, l’analyste financier indique que CITIBANK a réussi un bon exploit «passant de la 4e place en 2018 à la première place en 2020, avec des capitaux propres de 27 milliards lesquels ont secrété 6,5 milliards de bénéfice».
Les banques Islamique se porte mieux et plus rentables
Dans son analyse, M. Assad indique que les chiffres confirment la rentabilité des produits bancaires islamiques car SALAMA et EL BARAKA sont à la 2e et à la 3e place en 2020 malgré la timidité de leurs capitaux propres (respectivement 17 milliards et 23 milliards de DA)». Quant aux banques publiques, l’analyse souligne qu’elles «dominent le secteur sur le plan du stock de crédits mais les rentabilités dégagées par les banques publiques sont timorées et connaissent une dégradation ».
A titre d’exemple, cite M. Assad, « la BNA disposait en 2020 de 321 milliards de DA de capitaux propres alors qu’elle n’a dégagé que 23 milliards de DZD de bénéfice (7,19%) ». Et d’ajouter : «La BADR est passée de la 11e place en 2018 à la 17e place en 2020. La BDL a connu une chute importante. Sa rentabilité financière a été de 17,27% en 2018, elle est à peine de 2,16% en 2020. La BEA domine le secteur d’un point de vue importance des capitaux et du stock du crédit mais elle n’est qu’à la 4e place en 2020. Elle a perdu 2 places par rapport à 2018».