Les prix des matières premières pour la fabrication de l’emballage continuent d’augmenter. Pas que cela, elle se raréfie, pour préserver le marché européen, dont l’essentiel des fournisseurs du marché algérien donnent en temps de crise, la priorité à leur propre marché. A mesure, de cette situation généré par la pandémie du Covid 19 et la croissance de la demande mondiale en carton, les producteurs en aval et transformateurs en Algérie ont supporté les surcoûts en jouant de leur marge, jusqu’à, fin 2021 et en ce début 2022, ils étaient contraint de répercuter la hausse de prix, selon les déclarations recueillis auprès des opérateurs que nous avons contacté, à l’instar Mr Khaled Akkouche dirigeant de l’unité de production Salpac Emballage – Mohamed Boussebai, Pdg de Sifocarton, M Zoubir Bouziani, directeur d’unité Flexo Algérie et Mohamed Bessa, directeur de communication de Général Emballage.
La crise sanitaire mondiale qui a permis d’accélérer le e-commerce, le télétravail, etc. auxquels s’est greffé, la nouvelle réglementation européenne liée aux problématiques environnementales ont impulsé l’industrie du carton à la défaveur du plastique et du métal et de facto induit une croissance mondiale de l’industrie du carton, malgré la hausse des prix des matières premières.
L’Algérie, si elle s’en est bien tirée grâce aux stocks de sécurité des fabricants en 2020 et 2021, de cette conjoncture compliquée. 2022, en revanche, s’annonce difficile avec son lot de défis à relever, notamment, au plan approvisionnement des matières essentielle aux fabricants de l’emballage.
Considéré comme secteur stratégique, car il vient en amont de nombreuses filières agroalimentaire et pharmaceutique, pour ne citer que celles-ci, presque, l’ensemble de la filière emballage commence à subir les effets de cette conjoncture de la pandémie, qui ne prend pas encore fin. En effet, l’énorme demande mondiale en packaging en carton, a fait explosé la demande et les prix des matières premières, notamment en Europe, fournisseur essentiel du marché algérien.
Le nouveau challenge qui s’imposent en 2022 et voir au delà, à l’ensemble des acteurs (fabricants du carton ondulée, du packaging, des imprimeurs d’emballage primaire, secondaire, des étiquettes,…) est de trouver la matière première qui se fait rares, dont les fournisseurs cherchent à préserver leur capacités pour leur marché interne, ceux qui risque de créer de la tension sur la disponibilité de l’emballage au prochain semestre, nous dira Mr Khaled Akkouche dirigeant de l’unité de production Salpac Emballage. Le second dilemme, auquel feront face, est cette hausse vertigineuse des prix de matières premières et du comment la répercuter sans choquer le marché, nous dira de son coté, Mohamed Bessa communication de Général Emballage, «qu’on se doit de se soutenir la chaîne, afin que tout le monde survive, à cette dure conjoncture».
En effet, le nouveau contexte économique mondial changeant pour cause de pandémie impose au secteur de l’économie, à revoir ses relations, son approche du management afin de rester plus résilient.
Faisant face à la rareté des matières première enregistrées durant une première étape en 2020, avec les différents arrêts de travail imposés par la pandémie Covid-19, qui s’est accentuée en 2021, par l’instabilité des prix révisés à la hausse, risque de se faire se faire sentir sur les produits au bout de la chaîne de produit de la consommation dans les mois à venir.
Une hausse des prix justifiée par le déséquilibre entre la demande et l’offre, expliquent les acteurs de l’activité de l’emballage qui alertent sur une probable indisponibilité qui s’annoncerait, à partir du second semestre 2022 et voir au delà, à partir de 2023, selon les propos recueillis par notre reporter.
D’emblée, 2022 s’annonce difficile pour les entreprises activant dans le secteur de l’emballage, non pas par défaut de marché en Algérie qui est en plein croissance, mais, par manque de productivité, pour difficulté encore une fois d’approvisionnement de la matière première sur le marché mondiale indispensable aux industries aussi bien du carton, du papier que du plastique, ce qui fait monter la crainte de certains producteurs locaux d’emballage, qui ont exprimé ici leur inquiétudes, de ne pouvoir répondre à la demande de leur clients et prévoient un probable un risque d’arrêt de production pour certains, vers mois le mois de juin prochain, si la situation ne s’améliore pas pour leur approvisionnement, comme le cas de l’entreprise, Salpac Emballage, qui nous a déclaré, par la voix de son directeur de production Khaled Akkouche, que « pour l’instant, Salpac ne dispose que 400t de carton en stock, alors qu’ habituellement, disait-il, son stock de sécurité annuel, en temps de stabilité était de 1000 t.
Pour ce producteur d’emballage destiné pour les secteurs des détergents, de l’agro-alimentaire et pharmaceutique, il indique une chute drastique de sa production en janvier 2022 comparé à janvier 2021.
La productivité de son entreprise à connu un recul de presque 50%, pour un chiffre d’affaires qui a connu un recul de seulement de 8%. Un fait qu’il impute à l’envolée des prix à l’international, des matières premières, qui enregistre, selon notre interlocuteur, sa 5ème hausse à raison de 15% depuis 2021. Contenu de ce manque de visibilité des disponibilités de matières, ce dirigeant a été contraint en septembre 2020, de mettre en veille son projet d’extension, estimé à 2 millions d’euros et aujourd’hui s’en réjouit de n’avoir pas contracter de crédit d’investissement. Poursuivant sur l’état de l’impact sur les autres chaines de production, nous dit en substance, « Il n ‘y a pas que nous, qui avions eu cette réaction, qu’on avait annoncé les nouveaux prix à nos clients, la réaction d’ un de nos important client, du secteur agroalimentaire, a carrément préféré rater la saison du Ramadhan, période durant laquelle il réalise 70% de son chiffre d’affaire, que d’augmenter le prix de ses produits, croyant que la conjoncture allait prendre fin 2021». A sa grande surprise, il n’y a pas de retour de stabilité attendue en 2022, l’incertitude s’est encore axcentuée. Non seulement, il y a de nouvelles augmentation de prix, mais, il y a indisponibilité, et tous nos stocks sont déjà affectés aux fidèles clients » précise Mr Akkouche, dg de Salpac, qui écarte l’idée de toute surenchère due à la tension sur le papier
Idem pour les prix du carton ondulé destinée pour le sur-emballage, caisse, les intercalaire etc, selon la déclaration de M.Bessa, directeur de communication, de l’entreprise Général Emballage, qui a indique qu’il n’avait pas répercuter les premières hausses de prix enregistrés en 2021, pour préserver le marché et in fine ses clients producteurs, année durant laquelle, il a revu ses marge à la baisse.
« Plus de marge manœuvre en 2022, nous sommes obligé de les répercuter crescendo » selon la stratégie de l’entreprise et les marges de manœuvres que lui confère son management et sa résilience en tant que leader du marché, ne le fera pas d’un seul tenant au risque de choquer le marché ou cohabite petites et moyenne entreprises, précise, notre interlocuteur, de la communication.
Pour tempérer, le choc des nouveaux prix révisé à la hausse, par leur fournisseurs, dans un contexte difficile où le pouvoir d’achat est laminé, pour de multiples facteurs, GE en bienveillant de son marché et de ses clients, répercuter, cette hausse crescendo, à partir du mois de février et les autres suivront tous deux mois, a indiqué Mohamed Bessa.
Même arguments, entendus chez un concurrent, à savoir, Mohamed Boussebai, Pdg de Sifocarton dont l’investissement qui s’élève à 15 Millions d’euro dans la ZI de Skikda, n’est pas encore amorti, assiste impuissant à l’extinction, durant des mois, de certaines activités, forcées à l’arrêt, durant les pics du Covid 19, ou il a enregistré, disait-il, un taux de productivité de seulement 25% sur quelques mois en 2021 et durant janvier 2022. De 70000 t de production il est passé à seulement 17 000 t. Inquiet par l’indisponibilité de la matière première chez ses fournisseurs européens, ce Pdg soutient que ses stocks de sécurité sont abaissés à 15% voire 25% selon les produits.
Une crise spéciale, due selon tous les interviewés, à la surconsommation du carton notamment de l’emballage durant le covid-19, en Europe, en chine et dans le monde, qui préfère garder leur capacité pour leur marché, mais, certains
Pour Aurès emballage qui a su tirer les marrons du feu en 2021, grâce à la diversité des matières et ses produits a su compensé au plan productivité nous apprend Zoubir Bouziani, directeur d’unité Flexo Algérie, mais appréhende les mois à venir, plus sur l’acceptation du marché des nouveaux prix, même s’il précise que tous les concurrents sont dans le même cas et qu’il n’ont pas trop le choix, et qu’il y va de la survie des entreprises et des emplois.
Karima A.