Relever le défi de la sécurité et de la souveraineté alimentaire, notamment dans un contexte de crise mondial ou même la sécurisation des expéditions n’est pas totalement assuré notamment pour la filière céréalière. Grâce à des rendements appréciables dans des filières stratégiques l’Algérie s’approche de l’autosuffisance en la matière, et de plus classée, aujourd’hui au même titre que les pays développés en matière de sécurité alimentaire.
La confirmation de cette performance est venue du Programme d’alimentation mondial (PAM) des Nations unies qui a classé l’Algérie premier pays en Afrique en matière de sécurité alimentaire durant la période 2018-2020.
Avec cette performance, l’Algérie a été répertoriée dans la même catégorie que la majorité des pays européens, des Etats-Unis, du Canada, de la Chine, de la Russie, du Brésil et de l’Australie, entre autres.
De nombreux plans agricoles furent mis en œuvre à commencer par la « révolution agraire » des années 1970 qui alors s’était distinguée par la réalisation du barrage vert pour lutter contre l’érosion des sols.
En dépit de l’échec de certains, mais les efforts consentis au fil des ans ont porté leurs fruits, en sécurisant l’approvisionnement du marché interne.
Avec une production de près de 3.500 milliards de DA en 2021, soit plus de 14% du PIB national, le secteur assure aujourd’hui plus de 73% des besoins du marché local avec des excédents à l’exportation pour certaines des 25 filières qu’il compte.
Un nouveau modèle agricole 2020-2024
Dans sa feuille de route 2020-2024, inscrite dans le programme d’action du gouvernement, le secteur a ajouté à la liste des filières stratégiques les oléagineux (le colza et le soja) dans le but de couvrir 25% des besoins nationaux en huile de colza et à 33 % en maïs, d’ici à 2024. Pour atteindre cet objectif, l’effort est concentré sur le développement de l’agriculture saharienne. L’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) a été créé à cet effet, avec pour principale mission l’accompagnement des porteurs de projet dans le Sud du pays et leur permettre de tirer profit des avantages prévus par la loi. La nouvelle politique agricole prône également la promotion de l’économie verte pour une gestion rationnelle des ressources naturelles. Pour ce faire, des systèmes d’irrigation par l’aspersion et le « goutte à goutte » ont été pratiqués sur près de 939.200 hectares, soit 64% de la superficie totale irriguée (1.473.919).