L’élargissement de la lutte contre la corruption à la société civile en mettant à leur disposition un outil baptisé Narakom, est un sujet de haute importance après l’adoption de la stratégie le 15 juillet dernier de la haute autorité de la prévention et de la lutte contre la corruption.
En moins d’un an depuis l’installation de sa présidente, Mme Salima Mesrati, de ses membres et ses attributions, la Haute autorité de la prévention et de lutte contre la corruption (Hatplc), conformément aux dispositions de la loi 22-08 du 5 mai 2022, a procédé lundi dernier au lancement officiel du réseau algérien de transparence « Narakom ».
Pour en savoir plus sur cet élargissement de la lutte contre la corruption à d’autres parties, nous avons pris attache avec M. Azzedine Gaoua, chef de division chargé de la coopération au sein de L’Haplc, qui a bien voulu répondre sans détours à nos questions. Il nous explique d’entrée que « Le réseau tire sa légitimité d’abord de la constitution algérienne qui prescrit d’élargir sa composante, en incitant la société civile, à s’impliquer davantage dans la lutte contre la corruption et la transparence aussi bien dans le secteur public que privé » ajoutant que « celle-ci est en conformité à l’engagement de l’Algérie, à la convention des Nations Unies ».
Avant de s’étendre sur le fonctionnement et de la gouvernance de cet important mécanisme, d’information, d’Alerte et de publication, il indique que «Narakom est une obligation légale, conçu par l’Haplc, après une mûre réflexion et échanges avec le PNUD et autres consultations internationales ». M. Gaoua, le définit comme étant, un espace de libre expression, d’activité et d’action de la société civile, dont trois catégories sont concernées, les enseignants/chercheurs, les organisations et les professionnels des médias (journalistes). Ces derniers sont invités depuis le lancement de la plateforme en ligne, depuis le 23 octobre à s’inscrire. Il précise, qu’une fois sélectionné en qualité de membre, selon un système de cotation automatisé par des critères prédéfinis au préalable, l’algorithme, aura à charge en toute autonomie de choisir les membres constitutifs du premier réseau algérien de transparence, qui détaille-t-il, sera composé de 96 membres pour un mandant de 3ans.

Les membres de Narakom avant de se lancer dans l’action, seront dispensés de formation sur les outils de prévention contre la corruption, du comment lancer une alerte, quelle sont les conditions pour alerte…
Pour la gouvernance de Narakom, il explique que ce dernier sera réparti en deux organes de gestion : un comité restreint de 24 membres élus par la commission de 96 constituants le réseau. Quant à la composante, toutes les associations, qu’elles soient locales ou nationales, sont concernées par ces mesures de prévention, indépendamment de leur domaine d’activité (scientifique, traitant de la question du genre ou autres).
En conclusion, pour plus d’éclaircissement, à nos lecteurs qui relève du secteur économique, au sujet de l’impact , des nouvelles prérogatives élargies de La haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption (Haplc), survenu suite aux réformes introduites en 2020, M.Gaoua explique que , le constituant a jugé utile de la faire passer d’un statut d’organe consultatif à celui de contrôle et résume globalement, L’Haplc est dotée de trois missions principales, à savoir, établir une stratégie de lutte et de prévention contre la corruption, de l’ exécuter et de faire le suivi. Parmi ces grands chantiers lancés depuis, l’adoption de la stratégie le 15 juillet dernier, il y a la mise en œuvre de Naracom, puis sera suivi par la mise en place d’un système de compliance (de conformité), actuellement au stade de réflexion avancé, pour établir, à court terme,une norme avec un contenu portant sur un code de conduite, système de transparence et de définir les parties concernées… Pour la troisième mission, il sera question, poursuit-il, de l’introduction d’un indice de performance et d’intégrité, baptisé « NAZAHA », il s’agit d’ un système d’évaluation des efforts déployés pour la transparence et lutte contre la corruption, conclu notre interlocuteur.
K.A.