Le Président de la République est arrivé hier mercredi à Rome pour une visite d’Etat de trois jours en Italie, à l’invitation du président Mattarella. Une visite qui signe le renforcement des relations bilatérales entre l’Italie et l’Algérie qui sont estimées par les deux parties d’excellentes, grâce notamment aux liens historiques et confiance mutuelle renforcée durant la décennie 1990 ou les entreprises italiennes n’ont pas abandonné l’Algérie, malgré le contexte sécuritaire.
En effet, les relations économico-commerciales sont scellées par une douzaine d’accord et protocoles dans divers domaines d’activités et au plan échange commerciaux les importation et exportation de part et d’autre enregistre un accroissement depuis 2019, selon l’état établi par infomercatiesteri.it
En effet, l’Italie est le troisième partenaire commercial de l’Algérie , soit le premier client et troisième fournisseur. L’Algérie est le premier partenaire commercial de l’Italie sur le continent africain et dans la zone Moyen-Orient – Afrique du Nord. De plus, l’Algérie est deuxième fournisseur d’énergie et revêt donc une importance stratégique pour l’Italie selon la même source.
En 2020, la valeur du commerce Italie-Algérie était établie à 5,83 milliards d’euros, dont 3,14 milliards (-27,6%) nos importations et 1,94 milliard nos exportations (-33,5%). Le gaz constitue la quasi-totalité des importations italiennes depuis l’Algérie.
Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint les 8,5 milliards de dollars en 2021, en forte hausse par rapport à l’année 2020.
Dans le détail, Les exportations algériennes vers l’Italie sont constituées essentiellement des hydrocarbures, tandis que les importations de ce pays sont principalement des machines, des produits pétroliers raffinés, des produits chimiques et des produits sidérurgique.
En matière d’investissements, les projets réalisés dans le domaine de l’énergie représentent un exemple édifiant du partenariat solide .
Le gazoduc Trans-Mediterranean Pipeline (TransMed), qui lie les deux pays depuis 1983 et traverse la Tunisie, dispose d’une capacité de livraisons de 33,15 milliards de mètres cubes par an.
Portant le nom d’Enrico Mattei, industriel et fondateur de l’industrie pétrolière italienne et militant anticolonialiste ami de la Révolution algérienne, ce gazoduc a permis à l’Algérie d’exporter vers l’Italie une quantité de 14,8 milliards de m3 de gaz naturel en 2020, en progression de 12% par rapport à 2019, classant ainsi l’Algérie deuxième fournisseur avec une part de marché estimée à 22%. Les volumes de gaz exportés vers ce pays vont augmenter de 9 milliards m3/an à partir de 2023/2024, à la faveur de l’accord signé, le 11 avril dernier à Alger par les Pdg des groupes Sonatrach et Eni.
De nombreuses visites bilatérales de haut niveau ont déjà eu lieu et d’autres sont à venir prochainement avait-on appris durant le Batimatec auprès de l’ICE ou une forte délégation d’hommes d’affaires sera conduite par les plus hautes instances italiennes pour probablement conclure de nouveaux contrats. On évoque déjà la réactivation du projet à travers des câbles sous-marins entre l’Algérie (région de Shafia sur la côte orientale), et l’Italie (Sardaigne) avec une capacité de 1 000 à 2 000 mégawatts , et autres .