Rencontré au Siphal 2022 qui s’est tenu du 23 au 26 février dernier où l’essentiel de l’industrie pharmaceutique algérienne s’est exposée pour des visiteurs exclusivement professionnels, composé de pharmaciens, de médecins , d’ étudiants d ‘expert et autres sociétés de services. Malgré, les multiples sollicitations sur les deux stands du laboratoire des laboratoires Sophal Spa et sa filière distributions Diphaco spa qui ne désemplissait pas de chaland, Khalil Amry, pdg de Sophal, s’est prêté ouvertement sans détour à nos questions. En préambule, il présente les laboratoires Sophal Spa et ses ambitions nationale et internationale, notamment en Afrique centrale ou il compte s’implanter.
Ce dirigeant du groupe de la deuxième génération, d’une lignée d’entrepreneurs industriels, dans le secteur du btp, de la publicité et de l’audiovisuel, s’est, depuis 1992, investi dans la fabrication de médicaments pour contribuer dès ses débuts à l’évolution de l’industrie pharmaceutique et à l’amélioration de la couverture sanitaire en Algérie, a indiqué ce jeune pdg Khalil Amry,d’ un des plus laboratoires , du secteur privé.
En 25 ans, poursuit t-il, le laboratoire est présent sur plusieurs paliers et compte à son actif une gamme importante , soit une soixantaine de produits destinés à usage officinale et une douzaine pour usage hospitalier. Pas que cela , le laboratoire , selon notre interlocuteur, dispose d’un programme de développement à 2025, durant la période, il compte s’implanter en Afrique , notamment au Ghana, Tanzanie et peut-être au Rwanda. Un choix mu par la vision et stratégie de développement à l’international et aussi aux nombreuses sollicitations de certains pays, à l’instar précise t-il, « notre Laboratoire a été approché par l’ambassadeur de la Tanzanie, qui nous a rendu visite et émit le vœux de nous implanter et construire des unités de fabrication de médicaments aux normes internationales, à l’instar de nos installations en Algérie ».
Sophal fait partie des fondateurs de cette industrie pharmaceutique privé algérien, la première unité Sophal, dit-il, est créée en 1992 et elle est en continuelle construction sur des fonds propres, soutenus par les activités du groupe diversifié dans les domaines d’engineering , le Btp , la publicité et société de distribution.
Khalil Amry nous livre ses motivations d’aller en Afrique, en partant de l’idée d’aider certains pays à construire une industrie pharmaceutiques solide pour s’autosuffir, au moins , dit-il des médicaments de base, tels que le paracétamol , les antibiotiques de 3e génération, etc.
Quand à notre question sur les conditions d’accès aux marché, si elles étaient réunies, notre interlocuteur confirme qu’il a été plusieurs fois prospecté au Ghana et prochainement , il ira en Tanzanie et ensuite au Sénégal.
Quant au choix du pourquoi s’installer, au lieu d’exporter directement depuis l’Algérie, la vision distinguée de KHalil Amry précisant, que ce n’est pas la politique commerciale adoptée ses laboratoires , à savoir d’exporter uniquement . Pour lui, il est plus intéressant de s’installer que de supporter toutes les taxes sur l’importation. Une politique qui s’accorde avec tous ces pays qui ont une vision de construire leur industrie pharmaceutique et iront vers l’interdiction des importations à terme anticipe t -il. « Voilà pourquoi nous sommes intéressés non seulement de les aider mais d’être plus prêt du marché ». » Les produits et le transfert de technologie se feront depuis l’Algérie », précise t -il . Son laboratoire, s rappelle t-il, est bien positionné pour le faire , en effet, Sophal se classe dans le top 10 des laboratoires locaux et dans le top 20 en incluant les multinationales, en 2021.
« Sophal est distribué exclusivement par notre société de distribution Diphaco Il représente 40% de notre chiffre d’affaires. Ces chiffres ne sont pas de IMES »
Une vision selon lui partagée par de nombreux laboratoires visionnaires qui se sont installés et ont créé leur marque sous contrôle de la législation algérienne, qui, grâce à eux insiste t-il, le marché est auto-satisfait à plus de 50% en produits locaux . Concluant , » nous voulons reproduire dans certains pays africains demandeurs, notre savoir-faire , nos compétences pour se faire et rien n’empêche de le faire ». « Le produits made in Algeria est très bien vu en Afrique noir et subsaharien ».
Durant le covid19, nous avons répondu avec des gammes qui étaient indiquées dans le protocole. Nous sommes le premier fabricant en Algérie de la céphalosporine, un antibiotique de 3e génération en forme injectable et sèche pour ne vous citer que celui-là.
K.A.