La volatilité du marché et la flambée du prix du pétrole et notamment du gaz, lié au contexte géopolitique, suite au conflit entre la Russie et l’Ukraine, dont certains experts et traders annoncent d’autres hausses vertigineuses d’ici l’été, commence déjà à impacter, les industries et de facto les produits de bases.
Parmi les premiers signes annonciateurs, aux dernières nouvelles, le producteur d’engrais Yara qui a annoncé le 9 mars, une réduction temporaire de ses unités de production d’urée-ammoniac de Ferrara (Italie) et du Havre (France) , invoquant les prix élevés du gaz. « Il s’agit de la première annonce majeure de destruction de la demande industrielle, et d’autres pourraient suivre si les prix persistent à leurs niveaux exorbitants actuels », selon la quotidienne du cabinet norvegien Rystad energy.
Les deux usines concernées ont une capacité annuelle combinée de 1 million de tonnes d’ammoniac et de 0,9 million de tonnes d’urée. En tenant compte de l’optimisation et de la maintenance des autres installations de production, la production européenne d’ammoniac et d’urée de Yara devrait fonctionner à environ 45 % de sa capacité d’ici la fin de cette semaine, selon le communiqué de l’entreprise.