Le marché des huiles essentielles, plantes aromatiques et huiles végétales est en plein essor à travers le monde et devrait connaître un accroissement de 9,60% d’ici 2022 pour atteindre une valeur de 27,49 milliards de dollars. En effet, un secteur connaît un accroissement considérable avec l’émergence de la santé bio dite soins par aromathérapie. Dans certains pays ou il a connu un grand boom au point ou le business des HE commence même à déranger certains segments du secteur du pharmaceutique par les tendances en vogue des soins aromathérapie et autres nous a appris Mounir Saifi, un jeune Dr en sciences agronomiques spécialisé dans la protection des plantes végétales qui s’est embarqué dans un investissement semi industriel dans l’extraction des huiles essentielle 100% naturelles en créant depuis 2018 la société Aromabiol basée à Bordj Bou Arreridj .
En effet de nombreux pays connaissent des avancées considérable mais en Algérie le marché des huiles essentielles est naissant, peine à décoller et ne ne compte que quelques acteurs qui sont plus des transformateurs que producteur maîtrisant toute la chaîne, précise Mounir Saifi qui indique que dans son cas il exploitante pour la deuxième année consécutive 1 hectare de la forêt Boumergued ans le cadre de l’adjudication. Les huiles commercialisées par Aomabiol sont issues de plantes spontanées et cultivées aux caractéristiques bien particulière à savoir chémotypées, intégrales et botaniquement définie a tenu à souligner notre interlocuteur.
L’utilisation diversifiée des plantes aromatiques dans la cosmétique dans plusieurs domaines notamment l’alimentaire, et pharma Soins personnels a poussé à l’accroissement mondiale des échanges commerciaux dans cette filière qui mérite selon notre interlocuteur plus d’intérêt et d’encouragement pour lever les contraintes d’accès au terrain au financement pour devenir un véritable producteur en passant de la production végétale à l’extraction d’huile au bout de la chaîne.
Mounir Saifi veut faire partie des jeunes entrepreneurs à rétablir cette filière qui avait élevé l’Algérie au rang de premier producteur et 3 exportateurs d’huile, notamment celle à base de géranium (distillerie de Médéa), une plante au multiple vertue qui trouve des applications notamment dans l’industrie des parfums. En dépit des difficultés de sécheresse engendrées en 2020 par les feux de forêt qui ont endommagé certaines plants comme le géranium, moins résistant à la sécheresse Aromabiol a pu en extraire quelques 20l d’HE de géranium.

En trois ans d’existence, Aromabiol a réussi produire plusieurs variétés d’huile essentielles et selon les plantes et saison a réussi de bonne récolte en 2021. La saison 2021 est meilleure que 2020, a indiqué Le dg d’AromaBiol, qui nous annoncé quelques chiffres de cet exploit, à savoir, 10l d’huile à base de géranium, 60l d’huile de cyprès qu’il a exporté, 100l d’huile du genévrier (en arabe algérien El ârâr), 10l d’huile d’Eucalyptus endémique, 30l d’huile de romarin et 40l d’huile essentielle de la Lavande aspic pour ne citer que quelques une de ces récoltes qui restent selon lui en deçà de ses attentes et d’un marché difficile à conquérir dominé par l’importation même s’il est considéré comme un marché insignifiant au reste du monde selon une récente étude. En l’absence de données locale, selon une source, médiatique spécialisé française, le marché algérien est fourni par de nouveaux marchés émergents dans cette filière à l’instar du Maroc, de l’Indonésie, de la France et du Pakistan, qui écoulent leur production sur le marché algérien, tout en sachant que la flore végétale algérienne riche et varié, qui compte plusieurs espèces, pourrait bien répondre aux besoins locaux des différentes industries et soins particuliers.
Malgré la difficulté à placer ces huiles Aromabio certifiées bio sur le marché local, envahi par des produits « bon marché » importés qui ne disposent pas des même vertues et caractéristiques physicochimiques, 100% naturelle et pure, Mounir Saifi ambitionne de se spécialiser dans l’extraction d’une ou deux huiles en investissant dans deux nouvelles plantations à Bou saâda et Biskra, pour faire des essais sur 8 plantes, pour voir la qualité et le rendement au kilo. Pour comprendre le coût relativement élevé de revient d’une huile essentielle, le gérant de Aromabiol l’explique par le coût de l’investissement et surtout le rendement de 1 à 2% à la tonne ou 100 kilos de végétation distillée, alors que dans une huile végétale ce rendement est de 45%.