Oxford business group a tenté de répondre à travers une analyse soutenue par quelques récents chiffres, à la question intitulée de son dernier rapport sur l’Algérie, “Comment la diversification des exportations peut-elle soutenir la relance économique de l’Algérie ?”
Ce rapport indique le bureau d’études, est “une synthèse qui explore les politiques mises en œuvre par le gouvernement pour améliorer le climat des affaires”, notamment par “l’introduction d’un nouveau cadre réglementaire et la levée des mesures restrictives en matière de commerce et d’investissement ». Oxford business étale également les efforts consentis visant à réduire la dépendance du pays aux revenus des hydrocarbures en diversifiant l’économie en encourageant les investissements dans un plus large éventail de secteurs comme politique d’appuie à cette relance.
En préambule, il rappelle quelques des indicateurs et agrégats clés la comparant à l’Egypte, il note que l’Algérie la deuxième d’Afrique du Nord après l’Égypte. Son PIB par habitant était de 3337 $ en 2020 et a connu une hausse d’environ 4 % en 2021, selon les données du FMI, et devrait augmenter de 2,4 % en 2022 et 2023.
S’appuyant aussi sur les données annuelles les plus récentes du ministère des Finances, le rapport indique qu’ en 2020, les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie ont atteint 2,3 milliards de dollars, soit 9,5 % du total, les cinq principaux produits représentant près de 75 % des exportations hors hydrocarbures par évaluation. Il s’agit des engrais azotés (36%), du sucre de canne ou de betterave (14%), des huiles et autres produits de la distillation du goudron de houille (13%), de l’ammoniac (8%) et du ciment (4%). Les exportateurs étaient également concentrés, les cinq premiers des 1219 exportateurs du pays cette année-là fournissant 73 % des exportations en valeur.
Plus loin, le rapport fait état du plan d’action gouvernemental actuel, publié en septembre 2021, qui décrit les secteurs de croissance cibles pour le programme de diversification du pays à noter selon vise selon les auteurs du document , l’Algérie compte transformer plus de 50% des ressources naturelles de l’Algérie – contre 30% actuellement. L’accent sera mis en priorité sur la pétrochimie, les fibres synthétiques, les engrais, la sidérurgie, l’aluminium et les liants hydrauliques et le secteur minier. Les efforts de développement ciblent également l’agriculture, l’agro-industrie et la pêche, le pays s’efforçant de réaliser des gains de productivité agricole dans les cultures stratégiques et industrielles telles que les céréales, le colza, le maïs et la betterave sucrière
Selon le Centre du commerce international, l’Algérie a estimé le potentiel d’exportation inexploité à 452 millions de dollars d’urée, 154 millions de dollars d’ammoniac anhydre, 93 millions de dollars de dattes, 75 millions de dollars de sucre de canne et de betterave et 59 millions de dollars de gaz rares.
Le relance proviendrait également selon le rapport du regain d’intérêt européen pour le gaz algérien pourrait contribuer à redynamiser le secteur en amont, qui a connu des investissements limités et une production en baisse ces dernières années.
Depuis l’adoption de la loi, sur les hydrocarbures, il rappelle, que la société pétrolière et gazière publique Sonatrach a signé des protocoles d’accord en amont pour discuter de nouvelles opportunités d’exploration et de production (E&P) en amont avec plusieurs majors mondiales de l’énergie, dont le turc TPAO et le russe Zarubezhneft en avril 2020 ; l’Espagnol Cepsa en juillet 2020 ; l’italien Eni en mars 2021 ; l’Equinor de Norvège en mai 2021 ; et l’indonésien Pertamina en juin 2021. Eni a signé un contrat E&P de 1,4 milliard de dollars pour une nouvelle concession dans le Bassin de Berkine fin 2021, marquant le premier contrat attribué en vertu de la nouvelle loi.
Pour Ali Boumediene, pdg de Bomare Company interviewé dans le rapport , « L’Algérie possède de nombreux avantages compétitifs qui la placent dans une position de force pour exporter une variété de produits vers les marchés européens », « l’Algérie peut le fournir plus rapidement et à moindre coût compte tenu de sa localisation et de ses liaisons de transport fiables », l’autre avantage selon lui la récente « adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA), qui supprime les barrières entre les marchés de la région ». A terme, soutient -il » l’Algérie pourrait aussi remplacer Taïwan et la Chine dans la sous-traitance des industriels européens avec des politiques ciblées conçues sous l’égide d’une enquête nationale sur l’intégration des chaînes de valeur « .