L’admission temporaire (AT), un régime douanier essentiel pour le secteur pétrolier en Algérie, amorce une transformation numérique attendue depuis longtemps. Ce dispositif permet aux entreprises d’importer des équipements nécessaires à l’exécution de contrats sans s’acquitter immédiatement des droits et taxes, à condition que ces biens soient réexportés une fois la mission achevée.
Jusqu’ici, la gestion de ce régime relevait d’un véritable parcours administratif. Les opérateurs devaient remplir des formulaires papier, les déposer manuellement auprès du Bureau des admissions temporaires (BAT), puis attendre les vérifications et signatures successives des services douaniers. Un processus particulièrement lourd pour les grandes compagnies, confrontées à la multiplication des dossiers, des cautions et des demandes de prorogation.
ALCES, une révolution numérique pour la Douane
Avec l’introduction du système numérique ALCES, la donne change. Les procédures d’admission temporaire — déclaration, demande initiale et prolongation — sont désormais entièrement dématérialisées. Cette évolution réduit considérablement la charge administrative, tout en améliorant la traçabilité des équipements et la sécurisation des cautions. Chaque matériel admis sous ce régime dispose d’un numéro d’identification unique, garantissant un suivi précis jusqu’à sa réexportation ou son transfert vers un nouveau contrat.
Une transition progressive vers la gestion 100 % numérique
Les Douanes algériennes prévoient déjà la prochaine étape : l’intégration des anciens dossiers papier dans la plateforme ALCES. Une fois cette opération achevée, les opérateurs économiques disposeront d’une visibilité complète sur leurs admissions en cours et pourront gérer leurs garanties de manière simplifiée.
