La filiale sud-africaine du constructeur automobile japonais Isuzu Motors ambitionne de transformer l’Afrique du Sud en une plaque tournante pour la production de camions destinés au marché africain.
Billy Tom, président et directeur général d’Isuzu Motors South Africa, a déclaré être en pourparlers avec le Japon pour que l’usine sud-africaine produise des véhicules qui, jusqu’à présent, étaient fabriqués au Japon. L’entreprise a déjà mené des essais réussis pour la production locale de camions et de leurs carrosseries selon le magazine zone bourse.
Isuzu exporte actuellement des pick-up dans plus de 30 pays africains, mais ses exportations de camions sur le continent restent limitées. La société vise une augmentation de ses volumes en ciblant en premier lieu l’Afrique de l’Ouest.
M. Tom a également souligné que la part des exportations d’Isuzu en Afrique est passée de 15 % à environ 22-23 %, avec pour ambition d’atteindre 45 %. Il espère tirer parti de la Zone de libre-échange continentale africaine pour atteindre cet objectif.
Par ailleurs, l’industrie automobile sud-africaine fait face à une concurrence croissante des importations, notamment en provenance de Chine. Billy Tom a prévenu que la « menace de désindustrialisation est bien réelle ». Le plan directeur de l’automobile du pays vise à atteindre une part de contenu local de 60 % d’ici à 2035 (contre 39 % actuellement) et à augmenter la production annuelle à 1,3-1,5 million de véhicules (contre 600 000 actuellement). Le gouvernement sud-africain s’est engagé à examiner l’impact des importations sur la production locale précise la même source.
