En 2021, l’Algérie comptait 1 000 exportateurs recensés sur le territoire national hors secteur de l’énergie ayant réalisé un chiffre de 5 milliard de dollars à l’export, la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex) a assuré 210 d’entre eux, soit 21% du nombre total des exportateurs, et avec un montant d’exportation assuré de 500 millions de dollars, soit un rebond de 10% du total des exportateurs de 2020 qui était assurés par la Cagex.
Pour rappel, le risque pandémie C-19 apparu en 2020 a inversé la tendance des assurances-crédits ; en effet, la Caisse algérienne de garantie des exportations (Cagex) a enregistré un accroissement de la couverture des crédits à l’exportation, année durant laquelle le nombre des assurés (exportateurs) a connu sa première décrue comparé aux trois précédents exercices.
Les exportations ont démarré sur les chapeaux de roue au premier semestre 2021, atteignant 50% de l’objectif fixé. Profitant de ce boom, le chiffre d’affaires des assurances crédits, au-delà des 180 jours, est aussi en pleine croissance depuis 2017, selon Hocine Saâdi, directeur commercial de la Cagex qui nous a chiffré cette croissance des ventes de la garantie des financements des exportations couverts. Il déclare avant de détailler la tendance des souscripteurs que «la Cagex couvre 25% d’exportateurs engagés dans le commerce international, sur les 800 plus importants exportateurs», il précise qu’il couvre trois grosses entreprises exportatrices qui sont dans le top dix des exportateurs, à savoir Fertial, Cevital, MFG, Somiphos, exportateurs de dattes et tant d’autres.
Le non-paiement est le principal risque que craignent les entreprises exportatrices, celles qui ont fait augmenter le nombre de souscripteurs à la Cagex depuis 2017, a tenu à préciser notre interlocuteur, année durant laquelle, elle a assuré 149 exportateurs pour un chiffre d’affaires (CA) annuel de 40,7 milliards de dinars. En 2018, le nombre d’assurés est passé à 208 exportateurs, qui ont réalisé un chiffre d’affaires à l’export de 45,2 milliards de dinars. Même tendance en 2019, le portefeuille d’assurés est passé à 224 exportateurs pour un CA de 49,2 milliards de dinars. En revanche, en 2020, la Cagex, selon notre interlocuteur, a enregistré un recul en nombre d’opérateurs passant ainsi à 214 exportateurs, en revanche, le chiffre d’affaires assuré a augmenté et a atteint 50,1 milliards de dinars.
Malgré le dynamisme et l’accroissement des exportations, l’assurance-crédit est plutôt dans la tendance d’accroissement du chiffre d’affaires assuré uniquementcontrairement au nombre d’exportateurs souscripteurs, tenait à nous préciser ainsi, Hocine Saâdi,
directeur commercial de la Cagex, qui nous a fait remarquer qu’au premier trimestre 2021, comme sur l’ensemble de l’année 2020, la tendance est baissière pour le nombre d’exportateurs contrairement au chiffre d’affaires. Au premier semestre 2021, la Cagex a couvert 182 assurés pour un montant de 44,5 milliards de dinars. Un chiffre appelé à accroître au second semestre au vu de nouveaux postes frontaliers terrestres qui vont s’ouvrir, puis, avec l’entrée en vigueur des accords de la Zlecaf.
Une tendance baissière du nombre d’importateurs, qu’il explique par la principale raison liée au Covid-19 qui a impacté la demande et l’économie mondiale, le plan marketing B2B qui n’a pas pu être exécutéen 2020 et depuis la recrudescence depuis mai 2021. Il rappelle que parmi les actions de sensibilisation que mène la Cagex à l’endroit des opérateurs en organisant des journées d’études sur les risques de rapatriement des fonds, dans les différentes wilayas en collaboration avec des Chambres de commerce.
L’Algérie s’est fixée l’objectif d’exporter hors secteur des hydrocarbures pour un montant de 4 à 5 milliards de dollars en 2021, de nombreux avantages sont octroyés aux entreprises exportatrices en matière d’exonération de taxes et d’impôts directs et autre organisation de manifestation de promotion des produits “made in Algeria” pour accompagner ces opérateurs à l’export.
L’acte d’exporter obéit, en effet, à plusieurs règles du commerce international, à commencer par disposer d’un produit adapté aux standards exigés par le marché international et le vendre ne suffit pas, il faut maîtriser la chaîne logistique, les prix et le rapatriement des paiements.
L’assurance-crédit export est une solution qui s’adresse aux PME exportatrices qui veulent bénéficier d’une garantie de recouvrement de leur facture contre le risque clients dans le cadre de leurs activités commerciales à l’international.
En effet, la Caisse algérienne de garantie des exportations (Cagex) commercialise l’assurance crédit à l’exportation, qui est une police obligatoire pour toute transaction de paiement dont le délai de crédit est fixé à 180 jours et plus, conformément au règlement de la Banque d’Algérie 16/04 .
Le non-paiement est le principal risque que craignent les entreprises exportatrices qui vendent à crédit, ce qui a poussé au fil de ces trois dernières années un accroissement de la couverture du chiffre d’affaires contre l’insolvabilité des clients.
Il rappelle à l’endroit des nouveaux exportateurs, que la Cagex dispose de toute une direction arbitrage et évaluation des risques, faisant ainsi dans la prévention, en informant les exportateurs quant à la solvabilité de leurs clients internationaux, avant même de souscrire à l’assurance crédit, qui assure les accidents de parcours. La Cagex intervient en cas de non-recouvrement de créance, poursuivant, le risque pays ou le risque politique, la Cagex le gère pour le compte du Trésor. La Cagex assure la délivrance des engagements jusqu’à 30 millions de dinars, pour les engagements au-delà de 30 jusqu’à 300 millions de dinars, il y a une Commission mixte de crédit qui siège à la Cagex composée de membres d’Algex, des représentants des différents ministères pour accorder le montant. Au-delà de 300 millions de dinars, il faut l’accord du ministre des Finances. Quant à notre question de combien est le nombre de souscripteurs inscrits au dernier palier, notre interlocuteur conclut : «L’idéal est d’avoir le plus grand nombre de souscripteurs dans ce dernier palier, et à ce moment là, on pourra dire que l’objectif des exportations hors hydrocarbures est atteint».
