Près d’une centaine de laboratoires pharmaceutiques, d’équipement médical, banque et société de transport vont exposer au Salon El Djazair Healthcare qui se tiendra au Sénégal du 17 au 19 mai.
Un Salon organisé sous le patronage du ministère de l’Industrie pharmaceutique, par la société Tasdir, filiale de la Société algérienne des foires et expositions (Safex) et l’agence MMC. Une démarche de communication qui consiste à augmenter les exportations dans le cadre de la politique du gouvernement visant la promotion des exportations hors hydrocarbure. El Djazair Healthcare, premier Salon du genre délocalisé, permettra aux opérateurs pharmaceutiques algériens d’exposer leurs gammes de produits et leurs technicités à leurs homologues sénégalais mais également aux Centrales d’achat locales et sous-régionales (Mauritanie, Mali, Niger Burkina-Faso et pays membres de l’Association africaine des Centrales d’achats de médicaments essentiels ACAME).
À cette occasion plusieurs mémorandums, accords et contrats seront signés entres les différentes parties présentes.
Rendez-vous de Dakar verra la participation de pas moins de soixante-dix producteurs industriels du secteur pharmaceutique algérien, qui prendront part à ce Salon pour y rencontrer leurs homologues africains, en présence des acteurs associatifs et professionnels régionaux ainsi que de différentes institutions bancaires et de plusieurs transporteurs spécialisés dans le fret et la logistique.
El Djazair Healthcare sera le point de départ des relations de partenariat et d’affaires gagnant-gagnant algéro-sénégalaises et du déploiement industriel et commercial de l’Algérie en direction des autres pays africains de la région pour le développement d’une industrie pharmaceutique africaine qui contribue à l’essor économique et au renforcement de la souveraineté sanitaire continentale. La forte participation des laboratoires à la 1re édition du Salon El Djazair Healthcare, qui va au-delà d’une simple opération de charme du marché sénégalais, se veut le premier pari d’aller à la conquête du marché de l’Afrique de l’Ouest pour partager leurs expertises médicales et de fournir la demande du marché continental.
L’Algérie, une plateforme de production pour plusieurs pays voisins
Avec 180 unités de productions opérationnelles de fabrications de plusieurs centaines de gammes et de milliers de références de médicaments de confort et compléments alimentaires, de différentes formes(seche, liquide , injectable), couvrant l’ensemble des soins de plusieurs pathologies , des plus répandues, au plus rare et voires du vaccins anti-Covid, auxquels s’ajoutent de nombreux projets en cours de réalisations pour la fabrication des médicaments les plus innovants, de biotechnologiques, biosimilaires pour le traitement du cancer. C’est ainsi on peut prérenter une industrie pharmaceutiques algérienne qui a réussi en quelques années à s’affranchir de plus de 50% des importations, soit en valeur 2 milliards usd d’économie.
Considérée par les pouvoirs publics, comme un secteur vital et stratégique de par, le compromis entre la satisfaction des besoins de santé et sa performance économique, l’industrie pharmaceutique a connu un extraordinaire bon de croissance dans son marché naturel, à savoir l’Algérie, et connaîtra de nouvelles mutations qui cadrent avec la vision export et expansion aux marchés panafricainset autre région.
En effet, de nouveaux défis s’imposent à l’industrie pharmaceutique qui oblige cette dernière de revoir son modèle de croissance afin de pouvoir maintenir ses parts de marché et renforcer sa croissance sur des marchés extérieurs.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, l’a clairement exprimé incitant tous les laboratoires à adhérer à cette nouvelle optique stratégique qui est plus globale.
Plus d’une dizaine de producteurs actifs sont parvenus à exporter ces deux dernières années. Aujourd’hui, la politique du Dr Lotfi Benbahmed, ministre de l’Industrie,qui indique avoir mis en place tous les instruments réglementaires nécessaires afin que cette nouvelle orientation soit appliqué à l’ensemble des opérateurs, afin que l’Algérie devienne une plateforme de production de médicaments pour plusieurs pays voisins, annonçait-il, lors d’une rencontre qui s’est tenue en avril avec les laboratoires.
«L’expertise, les capacités, le taux d’intégration seront les arguments à faire valoir sur les marchés extérieurs», précise-t-il à l’endroit de l’assistance réunie à cet effet, à quelques jours, de la tenue d’El Djazair Health Care qui tiendra le 17 mai au Sénégal.
Faisant valoir les mesures incitatives, les pouvoirs publics soutiennent, dit-il, par les nombreux avantages fiscaux accordés, à savoir les exonérations de Tap et d’Ibs sur les chiffres d’affaires réalisés à l’export.
Il rappelle aussi l’accès à 100% de devises générées de ses opérations commerciales, d’un réseau bancaire qui est en train de se mettre en place à l’international, d’un accompagnement de la Banque centrale à travers une réglementation de change en cours pour faciliter et sécuriser les transactions. Aujourd’hui, l’opérateur dispose de cette liberté de produire ces gammes dédiées à l’export, comme les OTC, qui n’ont pas de marché en Algérie. Il rappelle les possibilités possibles hors joint-venture de devenir façonnier pour un opérateur sénégalais, par exemple ou autres, avant de faire un transfert technologique.
il affirme que la réglementation, les capacités de production des 180 unités dont certaines fonctionnent de 20 à 30% de leur capacité avec un seul shift pourrait faire de l’Algérie une plateforme de production pour de nombreux pays.
K. A.