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    Interview

    «Notre marché est effectivement de plus en plus étroit pour notre capacité de production installée»

    championsBy champions17 mai 2022Aucun commentaire9 Mins Read
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    Abdelouahed Kerrar, président de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop).
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    Abdelouahed Kerrar est Directeur général du groupe Biopharm et membre fondateur de l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop). Il a occupé plusieurs postes au sein de cette association par le passé. Il a été son secrétaire général, puis vice-président avant de devenir son président, poste qu’il occupe jusqu’à aujourd’hui. Avec 180 unités de fabrication de médicaments, couvrant plusieurs thérapies, et respectant le processus de fabrication au standard international, l’industrie pharmaceutique est identifiée comme l’un des secteurs pouvant à courte échéance répondre à  la stratégie nationale de diversification des exportations hors hydrocarbures. Pour en savoir d’avantage sur l’action des laboratoires de s’implanter sur les marchés extérieurs, Abdelouahed Kerrar revient sur le processus de l’évolution de cette industrie au cours de cette décennie d’investissement, son organisation, ses capacités et contraintes à lever pour se développer à l’international. Suivons-le.

    Propos recueillis par Mourad Cheboub

    Les champions économiques : La filière pharmaceutique est celle qui a le mieux réussi à gagner des parts de marché face aux importations et à couvrir 65% des besoins du pays. Peut-on dire que l’industrie pharmaceutique est un exemple à suivre pour les autres secteurs ?

         Abdelouaheb Kerrar : C’est vrai qu’au début des années 2000, notre industrie couvrait à peine 12% des besoins du marché interne, alors que ce sont les deux tiers de ces mêmes besoins qui sont aujourd’hui satisfaits par la production locale. Les progrès sont donc très substantiels, d’autant que la demande locale a connu elle-même une croissance remarquable estimée à environ 8% par année en moyenne. Plusieurs éléments peuvent expliquer ces succès, à notre avis. On peut citer notamment le mécanisme efficace de protection que les autorités publiques ont mis en place depuis 2008 et dont notre filière industrielle a pu bénéficier ; l’effort d’encadrement légal et règlementaire qui a fourni une assise juridique sécurisante pour la fabrication de produits sensibles destinés à la santé humaine ; le système des prises en charge de la sécurité sociale qui a stimulé fortement la demande interne. Et il y a, bien sûr, l’effort d’investissement massif consenti par un grand nombre d’entrepreneurs privés dans une activité stratégique, les efforts de formation qu’ils ont engagés, et les transferts de technologie qu’ils ont pu arracher auprès des laboratoires étrangers.

    Cette expérience est-elle un exemple à suivre ? Sans doute, par certains côtés. Il appartient aux pouvoirs publics de voir dans quelle mesure elle serait transposable à d’autres secteurs d’activités au sein de notre économie, dans quelle mesure l’environnement économique y est favorable et si les acteurs économiques sont eux-mêmes disposés à s’y investir. Mais le véritable secret, c’est une bonne entente et une bonne synergie des efforts entre l’action des administrations compétentes et celle du monde de l’entreprise.
    Ce qui est certain, c’est que notre économie recèle toujours un potentiel énorme qui ne demande qu’à être exploité et mis en valeur.

    Le travail et les efforts réalisés par les investisseurs du secteur pharmaceutique sont remarquables, pour avoir réduit de 50% la facture des importations. Quel est aujourd’hui l’autre objectif à atteindre et votre vision future pour cette industrie ?
       Il faut rappeler que l’objectif fixé depuis quelques années déjà était d’arriver à couvrir les 70% des besoins de notre marché. Nous avons donc encore un peu de chemin devant nous pour l’atteindre. Mais, bien entendu, le recours à l’importation restera toujours nécessaire, pour acquérir des produits innovants dont nous ne maîtrisons pas les process et, surtout, de faire bénéficier nos patients des progrès incessants de la recherche scientifique à travers le monde.

    Cela étant, il faut rappeler qu’au départ, notre industrie a d’abord fort logiquement investi le champ des médicaments génériques. Mais pour l’avenir, la voie à suivre et que nos autorités publiques elles-mêmes ont commencé à esquisser, est celle consistant à fabriquer des médicaments plus innovants et à haute valeur ajoutée. Il s’agit pour nous de nous engager, à titre d’exemple, dans la filière des produits de biotechnologie qui occupe aujourd’hui quelque 20% du marché mondial et dans laquelle notre pays a des retards à rattraper. Cela exige d’acquérir les processus de technologie, de relever les niveaux de formation de nos personnels, d’engager des efforts de recherche-développement et de bâtir des passerelles solides entre nos entreprises et les centres universitaires de notre pays.

    L’autre grand axe d’évolution est celui visant à rechercher un meilleur équilibre de la balance des échanges pharmaceutiques à travers deux chantiers nouveaux ; d’une part, via l’intégration locale de matières premières et autres intrants essentiels à la fabrication de produits pharmaceutiques et d’autre part, via le développement de nos exportations et la pénétration des marchés étrangers. Un travail considérable nous attend à l’avenir, en la matière, mais les objectifs sont à notre portée.

    Il existe plus de 150 laboratoires en Algérie et la concurrence commence à être rude pour certains. Le marché local sera de plus en plus saturé et l’exportation reste très faible. Comment voyez-vous l’évolution du marché algérien dans quelques années ?
      La concurrence est un processus très sain et, pour peu qu’elle soit organisée sur une base moderne et transparente, elle sera très bénéfique pour le développement futur de notre industrie et pour notre économie dans son ensemble. Aujourd’hui, force est d’observer que l’indigence de notre système d’information économique n’aide pas à bien connaître l’état réel de notre production dans son détail et en temps réel, et ne permet toujours pas d’avancer efficacement dans cette direction. Par ailleurs, il y a un travail important à mener pour adapter les principes généraux fixés par la loi algérienne sur la concurrence au cadre légal et règlementaire encadrant notre activité.

    D’un autre côté, il est vrai que l’exportation du produit pharmaceutique algérien est encore trop faible et largement en-deçà de notre potentiel réel. Jusque-là, force est de reconnaître que c’est une direction de travail qui reste totalement négligée, tous nos efforts étant encore centrés sur notre propre marché et sur la rationalisation de nos importations. Or, notre marché est effectivement de plus en plus étroit pour notre capacité de production installée. Le temps est donc venu pour nous d’ouvrir des marchés nouveaux à nos produits, ce qui suppose à la base une démarche de longue haleine construite et toute une organisation à mettre sur pied à plusieurs niveaux : obtention des autorisations de mise sur les marchés ciblés ; mise en place de réseaux commerciaux et promotionnels efficaces ; instrumentation financière et bancaire appropriée ; formation des personnels spécialisés ; sécurisation des voies de transport ; etc.
    Notons qu’une stratégie nationale d’exportation a bel et bien été définie, mais sa mise en œuvre est encore loin d’être une réalité sur le terrain.

    Des journées de promotion à Dakar seront organisées en mai prochain à travers l’événement «Algeria Healthcare». En quoi consiste cette manifestation et pourquoi le Sénégal précisément ?
    Cette manifestation rentre dans le programme d’approche et d’exploration du marché africain que nos entreprises ont décidé de mettre en place, avec l’appui du ministère de l’Industrie pharmaceutique.

    Le choix du Sénégal s’est imposé de lui-même, eu égard à l’intérêt manifesté par plusieurs entreprises partenaires de ce pays, lequel est, faut-il le souligner, un acteur majeur au sein de la zone économique Cedeao et, par là-même une porte d’entrée sur l’ensemble du marché de l’Ouest africain.

    Ajoutons qu’il s’agit pour nous d’une première expérience que nous comptons organiser par la suite dans d’autres pays et d’autres zones économiques sur le continent africain comme sur d’autres destinations à travers le monde.

    Selon la cartographie des laboratoires adhérents de l’UNOP, combien sont-ils à disposer de capacités de production et de produits homologués pouvant répondre aux besoins du marché international et notamment africain à court et moyen terme ?
    Une des caractéristiques du marché algérien, c’est son alignement sur les standards les plus élevés en matière de qualité des produits pharmaceutiques. La réglementation nationale est très stricte en termes de bonnes pratiques, aussi bien pour la fabrication que pour la distribution pharmaceutique.

    La mise en place d’un département ministériel totalement dédié à l’industrie pharmaceutique a, par ailleurs, considérablement renforcé l’encadrement légal et règlementaire de notre industrie, de même que les conditions de son contrôle et de sa mise en œuvre, au cours des deux dernières années.

    Il est remarquable d’observer qu’avec le développement fulgurant de nos productions au cours des quinze dernières années et avec la mise en marché de milliers de produits, on n’a enregistré aucun incident sérieux touchant à la qualité ou à un risque quelconque pour la santé publique.

    Dans un tel contexte et s’agissant de l’enregistrement et de l’homologation de nos produits et de leur qualité intrinsèque, nous demeurons totalement confiants quant aux capacités de nos entreprises.

    Certains pays accordent des facilitations pour attirer des investisseurs dans le secteur pharmaceutique. Envisagez-vous d’exploiter cette possibilité de vous y installer ou est-ce plus avantageux de les fournir depuis l’Algérie ?

         Je vous remercie de poser cette question. En effet, de nombreux pays s’efforcent d’attirer des investisseurs et mettent en place des législations en ce sens. J’observe que c’est ce que notre propre pays a fait en réglementant l’importation et en protégeant tout fabricant, local ou étranger, qui s’installe en vue de fabriquer localement les produits pharmaceutiques.

    C’est donc là une réalité à laquelle il nous faudra nous adapter nécessairement. Or, la législation monétaire algérienne régissant les transferts de capitaux à l’étranger restreint drastiquement cette possibilité et handicape fortement l’action de nos entreprises souhaitant s’implanter sur les marchés extérieurs, que ce soit pour y fabriquer localement ou même pour y implanter des réseaux commerciaux pour la commercialisation de leurs produits.

    Nous espérons que ces contraintes légales, qui font partie par ailleurs des recommandations retenues dans la stratégie nationale d’exportation de produits pharmaceutiques, pourront être levées à brève échéance. 

    M. C.

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